Quand les 1eres L2 rencontrent un libraire

Le 15 octobre, la classe de 1ère L2 a rencontré un librairie spécialisé en BD, Xavier Ollivrin. Il travaille chez BD Fugue, à Nice. Il a bien voulu échanger sur son métier, sur la BD en général et sur la sélection du Prix Littéraire PACA en particulier*.

xavier

Q : Quel parcours avez-vous suivi ?

R : J’ai suivi un parcours particulier. J’ai fait des études scientifiques pour devenir chercheur. Il y a 8 ans j’ai décidé de faire de ma passion, la BD, mon métier, et j’ai ouvert avec un ami « BD Fugue ». J’ai par conséquent suivi une formation de libraire sur le tas.

Q : Pour vous qu’est-ce que le métier de libraire ?

R : Pour moi, le libraire est le premier lecteur du livre après l’auteur et l’éditeur. Il est une sorte d’interface entre l’auteur et le lecteur.

Q : Depuis quand vouez-vous cette passion aux livres ?

R : J’ai 43 ans, j’ai commencé à lire à 6 ans donc disons 37 ans de passion de livres et de BD.

Q : Quel est votre type de BD préférée ?

R : Je préfère les romans graphiques, j’aime les images, surtout en noir et blanc parce que du coup elles sont au plus près de ce qu’a voulu faire l’auteur.

Il y a trois types de bandes dessinées différentes :

Les comics des Etats-Unis équivalents des BD en France qui à l’origine paraissaient sous forme d’histoires comiques dans les journaux.

– Le manga qui vient essentiellement du Japon et un peu de Corée, en noir et blanc.

– La BD franco-belge tel qu’« Astérix », « Tintin ».

Q : Quelle définition donneriez-vous à la BD ?

R : La BD comporte trois choses : du texte, du dessin et du temps.

Q : Mais pourquoi nous ne connaissons principalement que les super-héros comme comics américain ?

R : Parce que ce sont eux qui ont eu un succès international dans les années 1970. En France, sont d’abord arrivées les BD sur Tarzan, Flash Gordon et les Disney.  Les super héros ne sont apparus que bien plus tard . Ensuite d’autres comics américains moins enfantins tournés vers un autre public sont arrivés, comme « MAUS ».

Q : Avez-vous déjà essayé de faire une BD ?

R : Envisagé oui, réalisé non.

Q : Qu’est-ce que le dessin apporte à la BD ?

R : Je dirais que c’est le dessin qui fait acheter la BD et l’histoire de cette même BD fait acheter la suite de la série.

Q : Quelle est votre BD favorite ?

R : C’est très difficle à dire parce que ça évolue. Je trouve que « Le Voyage aux Iles de la Désolation » d’Emmanuel Lepage possède de magnifiques aquarelles. Et ces temps-ci je me passionne pour les BD historiques. Dans votre sélection de livres*, j’aime beaucoup le « Singe de Hartlepool » pour son histoire vraie justement, et ses dessins.

Q : Combien de titres avez-vous en rayon ?

R : J’ai 16 000 références en rayon et j’en reçois 5500 nouvelles par an.

Q : Avez-vous rencontré des auteurs célèbres ?

R : Loisel qui est reconnu dans le monde de la BD. Mais ne vous méprenez pas, les auteurs de BD ne sont guère reconnus ailleurs que dans le milieu.

Je voudrais parler des livres de votre sélection.

La BD « l’Enfance d’Allan » est en fait un second volume. Il est précédé par « La guerre d’Allan ». C’est une histoire vraie, avec une narration particulière qui ressemble plus à un texte dessiné qu’à une BD.

« Little Saigon » parle de la diaspora vietnamienne aux Etats-Unis.

Quant à « La Ronde », elle est écrite par un auteur allemand. Elle parle d’un médaillon se transmettant de main en main.

« Le singe de Heartpool » : C’est donc une BD historique. Vous devriez allez lire sur Internet, cette histoire réelle est très bien racontée.

Q : Combien de personnes interviennent dans la fabrication d’une BD ?

R : Pour les BD franco-belges, en général trois : le scénariste, le dessinateur, le coloriste. Pour les comics aux Etats-Unis il y a en plus un encreur.

Le plus souvent pour un roman graphique il n’y a qu’un seul auteur.

Q : Combien de temps faut-il pour faire une BD ?

R : En moyenne, un an. Il faut d’abord mettre la bulle puis le dessin autour, mais chacun a sa technique. C’est le scénariste qui détermine le nombre de cases.

On peut écrire les BD à la main ou faire des caractères sur Photoshop (cette deuxième option étant la technique la plus choisie car plus rapide et moins couteuse). L’informatique est plus rapide il peut même donner des effets d’aquarelles. On peut même faire des dessins très travaillés sur une tablette. Mais je préfère les BD à la main, plus authentiques.

Q : Quel est votre dessinateur préféré ?

R : J’apprécie le style de dessin de Matthieu Lauffray ou encore Franck Miller.

Q : Avez-vous des concurrents pour votre librairie ?

R : Il faut savoir que le prix des BD et des livres en général est le même partout, sur Internet ou en librairie. Malgré cela, de plus en plus de librairies ferment au profit des achats en ligne.  Par contre, le marché du livre numérique ne décolle pas encore en France, mais a explosé aux Etats-Unis, ce qui nous laisse présager un avenir sombre pour l’édition.

En ce qui concerne la BD, je pense qu’il y a des choses plus intéressantes à faire que de scanner des planches. Pour moi, il y a un nouvel art à développer mélangeant texte, dessin et Internet. Les blogs BD en sont un exemple mais les auteurs de blogs BD utilisent Internet pour éditer leurs œuvres.

* sélection du Prix littéraire PACA

prixpaca

Littérature et société « Prix littéraire PACA » : vernissage de l’exposition au TPI

Les professeurs et les élèves jurés du Prix littéraire PACA

vous convient au vernissage de l’exposition

« Projets photographiques 2012-2013 »

qui aura lieu le lundi 13 mai à 19 heures

au Théâtre de la Photographie et de l’Image

Vous pourrez découvrir leurs « Portraits Romanesques », et ce pendant toute la semaine, avant leur exposition aux Docks du Sud à Marseille le 23 mai.

TPI

Emmanuel Lepage, ou comment le dessin abolit les distances

Jeudi 21 mars, nous faisions connaissance avec un artiste : Emmanuel Lepage, auteur de bandes dessinées, dont vous pouvez consulter la biographie et la bibliographie sur Babelio.

Il est venu nous rendre visite dans le cadre du Prix littéraire PACA, car il a été sélectionné pour sa BD Voyage aux îles de la Désolation.

Couverture de la BD

Couverture de la BD

Le dessin est pour ce créateur « ma façon d’être au monde, depuis l’âge de six ans, et depuis que j’ai compris que derrière le dessin, il y a quelqu’un ». Selon lui, « le dessin renvoie à l’enfance de l’humanité, et aussi à notre propre enfance ».

Cette BD récit de voyage, il l’a réalisée un peu « à l’envers » : en partant des dessins réalisés sur place à l’aquarelle, il a ensuite construit le récit à son retour : « les dessins étaient là avant l’histoire, ils ont permis à l’histoire d’exister. »

Mais c’est tout de même le récit d’une expédition bien réelle, et Emmanuel Lepage aime voyager, parce que le voyage permet de « voir l’être humain dans toute sa différence » et de « repousser ses propres limites ».

Après avoir répondu à nos questions, il a accepté de faire le portrait d’un des élèves, pour son projet photographique, et voilà ce qu’il a réalisé en quelques instants magiques

quentinPour finir, Emmanuel Lepage a dédicacé son livre pour le CDI, et laissé sa signature dans le Livre d’Or.

Concours « Plaidoirie contre la peine de mort » avec la Seconde 11

La classe de seconde 11 du lycée du Parc Impérial a relevé un grand défi : rédiger en un mois une plaidoirie pour l’abolition internationale de la peine de mort.

Avec l’aide de leurs professeurs d’Histoire-Géographie et de Lettres, les élèves ont produit un texte. Ils ont au préalable fait des recherches pour être au clair sur le sujet. Ils ont lu Hugo, Beccaria et Badinter. Ils ont travaillé sur l’argumentation. Chacun a rédigé un brouillon, et la plaidoirie reflète les meilleurs morceaux de leurs écrits.

Voir ici Le règlement du concours et une Interview sur le Café pédagogique qui explique le projet.

Les élèves ont pu rencontrer à deux reprises des bénévoles d’Amnesty International : le 8 février au CDI pour un débat et le 11 mars dans les locaux d’Amnesty pour une conférence de presse.

Rencontre avec Amnesty au CDI

Rencontre avec Amnesty au CDI

Article de Nice-Matin

Article de Nice-Matin mardi 12 mars 2013

Le Vendredi  8 mars,  ils ont rencontré Maître Pierre-André Picon, avocat pénaliste, au CDI.

Rencontre avec un avocat pénaliste

Rencontre avec un avocat pénaliste

Celui-ci a tout d’abord fait le point sur  les différentes instances judiciaires,  le fonctionnement  d’un procès et sur la notion de  déontologie professionnelle.

Après avoir répondu à quelques questions  sur le cursus scolaire d’un avocat, Maître Picon a échangé avec la classe sur la problématique de la peine de mort. Pour ou contre ? Il est complexe de répondre à cette question ;  tout dépend de l’âge, de l’intime conviction et des expériences vécues,  « c’est quelque chose qui est au plus profond de soi, on peut évoluer, mais on ne peut convaincre quelqu’un ».  Il n’en reste pas moins que son point de vue a changé en pratiquant son métier et en se frottant à la réalité du terrain.

Son combat professionnel  au quotidien? : « lutter pour le respect des règles ». La peine d’emprisonnement doit avoir une valeur d’exemplarité, or les conditions de détention dans les prisons françaises sont désastreuses « la prison concentre tous les aspects les plus sordides de la société », ajoute-t-il.

La dernière partie de la rencontre a été consacrée à la lecture de la plaidoirie rédigée les élèves. Maître Picon a expliqué la particularité de cet  exercice oratoire où l’affect  a beaucoup d’importance : « plaider n’est pas mentir, c’est peindre la réalité aimable », a-t-il conclu.

Le texte des élèves a été envoyé à l’Inspection académique pour être présenté au jury. Si leur plaidoirie est retenue, elle partira à Paris, où un nouveau jury aura à départager les textes de tous les élèves de France. Et la classe qui gagne devra désigner un ambassadeur, qui aura l’honneur d’accompagner le Ministre des affaires étrangères à Madrid en juin 2013, pour le 5e Congrès mondial contre la peine de mort. 

L’aventure n’est pas terminée…

Littérature et société Prix littéraire PACA forum Toulon

Le groupe de jurés de seconde du lycée s’est rendu le 6 février au forum de Toulon. Ils ont pu y rencontrer les auteurs de la sélection et ont fait dédicacer les ouvrages du CDI.

 

Retrouvez les romans du CDI sur Babelio

Mon profil sur Babelio.com

Le libraire du Quartier Latin : une personnalité surprenante !

Parole donnée aux élèves après la rencontre avec monsieur Schwall 

Librairie Quartier Latin

Librairie Quartier Latin

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Daniel Schwall

La librairie aux fauteuils en cuir

La librairie aux fauteuils en cuir

Dans le cadre de littérature et société, nous avons rencontré un de nos libraires partenaires, Daniel Schwall. Il travaille dans la librairie Quartier Latin à Nice, située près du lycée Masséna.

Son parcours professionnel nous a étonnés : il a été juriste, puis est devenu producteur de bandes dessinées, jusqu’à très récemment. Ses enfants étant grands, il a choisi d’exercer un métier qui lui plaît plutôt qu’un métier qui rapporte. « Le métier de libraire est synonyme de savoir, de culture et de pratique, c’est ça qui me plaît », a-t-il dit.

Il nous a donné une image positive de son métier. Mais malgré tout, je n’aimerais pas l’exercer, cela ne me correspond pas.

(Ryad)

Rencontre au CDI

Rencontre au CDI

Monsieur Schwall a tenu à ne pas trop s’étendre sur sa vie, et à nous parler de lecture. « Un libraire n’est pas plus lecteur qu’un autre » nous a-t-il dit. Mais « la lecture est une chose fantastique, l’écriture est la base de n’importe quel projet, que ce soit un film, une vidéo, tout doit être écrit dans le détail ».

Il nous a donné son avis sur les romans de la sélection du prix PACA. Son préféré est « Le dîner » d’Herman Koch.

Ce fut une heure et demie vraiment très intéressante, amusante et interactive.

(Nancy)

BD Fugue : avant Noël, les étagères débordent !

Après les échanges de libraire à élèves, le partenariat se tisse entre les adultes qui portent le projet. Nous avons partagé nos avis sur la future sélection BD du Prix Littéraire PACA, et la librairie nous a très gentiment prêté certains ouvrages, afin que nous puissions les lire et nous forger nous-mêmes notre opinion.

Et tout cela au beau milieu d’une livraison de BD !

Et un libraire avant les fêtes de Noël, ça ressemble à ça …

Une fugue de BD au lycée

Le lundi 1er Octobre Paul, libraire, est venu au CDI pendant l’heure de littérature et société pour partager avec nous sa passion pour les bandes dessinées.

Il est notre partenaire pour le Prix Littéraire PACA. Il nous a expliqué qu’il y a sept ans, il avait quitté son travail pour réaliser son rêve : ouvrir, avec un ami, leur propre magasin « BD fugue » à Nice.

Paul, notre libraire partenaire

Paul, contrairement à l’image reçue d’un libraire (petit chauve à lunettes, aigri par le temps) nous  a paru sympathique, détendu, et particulièrement passionné par son travail. Il nous a inspiré confiance et a su se montrer convaincant vis-à-vis de la sélection des BD.

Avant la venue de Paul, la sélection nous paraissait barbante, longue et ennuyeuse.  Après nous l’avoir décrite de façon brève mais précise, celle-ci nous a paru moins terrible, plus attractive.

Le principe de BD Fugue est simple, c’est une librairie vendant uniquement des bandes-dessinées et des mangas, mais qui intègre un café permettant de lire une BD tout en dégustant un chocolat chaud. Cette association de libraires est particulière car toutes les boutiques sont indépendantes les unes des autres.

Chaque vendeur lit énormément les nouveautés ce qui leur permet de bien conseiller les clients. Paul lit entre trois et cinq albums par soir.

C’est impressionnant ! :O

Malgré cette venue, il nous faut faire maintenant un acte de bravoure pour lire cette sélection, qui d’un premier abord nous paraît complexe et trop sérieuse au niveau des sujets. Nous aurions bien aimé avoir des BD avec de l’humour…

Alicia, Camille, Maxime et Alexandre

Saga Eragon : la râlerie de la semaine

C’est le motif de râlerie de la semaine .

En images, ça donne ça :

nous avions acheté pour vous ceci

Nous les mettions avec plaisir et sans difficulté à votre disposition, en prêt pour trois semaines, voire plus sur demande, gratuitement et avec le sourire.

De ces trois merveilles il nous reste celà :

Et la preuve du délit

Les antivols arrachés

Et bien que vous soyiez nombreux à l’attendre, nous ne commanderons donc pas cela

A moins que dans un sursaut de civisme, les trois premiers volumes ne retrouvent discrètement leur place sur l’étagère…